La parabole de la flamme olympique
Cette année, la France accueille les Jeux Olympiques. Et la flamme olympique qui traverse le pays prend des airs de parabole pour l’Eglise.
Depuis quelques mois, la flamme olympique traverse tout le pays, portée par des athlètes et des gens ordinaires qui se relaient, avec un objectif commun : faire avancer la flamme vers Paris et veiller à ce qu’elle ne s’éteigne jamais. C’est le même feu, mais chaque fois qu’elle change de main, c’est comme un nouveau départ avec un porteur différent qui l’amène à un endroit différent.
Quand j’y repense, je ne peux m’empêcher d’y voir une parabole pour l’Eglise. Garder allumé le “feu du premier amour” n’est pas simple, surtout quand la course est longue et usante, avec le temps. Car en dehors de toute considération spirituelle, l’église reste un groupe social comme un autre. Et comme dans n’importe groupe social, le temps qui passe a souvent raison de l’enthousiasme, la ferveur, la spontanéité. Constater cela ne revient pas à minimiser l’action du Saint Esprit mais à confesser la faiblesse de notre nature humaine, qui tombe si facilement dans le piège du confort, de la routine et de l’excès de structure. Autant de réalités que vivent aussi bien les pasteurs que les congrégations et qui peuvent venir étouffer le feu avec le temps…
Ce triste constat est confirmé par l’Histoire. Combien d’églises et dénominations, qu’on qualifierait aujourd’hui de “traditionnelles” ont démarré dans un puissant réveil ? Encore une fois : aucun jugement ici, mais le même aveu que celui formulé par Paul : “notre chair est faible”...
Mais alors quel rapport avec les Jeux Olympiques ? Et si une des façons de préserver la flamme était de la transmettre à d’autres ?
Dans l’église, cela peut se faire d’au moins deux façons. La première, c’est le remplacement. On pourrait considérer qu’un pasteur sur le départ transmet la flamme au pasteur qui le remplace. La plupart du temps, ce “vent d’air frais” vient raviver le feu et l’église entre dans une nouvelle dynamique avec un regain d’enthousiasme et de mobilisation. Mais la flamme reste au même endroit, environnée par tout ce qui a pu l’étouffer dans le passé…
La seconde, c’est l’implantation.
Chaque implantation constitue un nouveau départ, dans un nouvel environnement, une remise à zéro dans cette course contre le temps et l’usure. Un acte par lequel les implanteurs se mettent dans un inconfort volontaire et proclament à nouveau leur dépendance à Dieu. Implanter une église implique toujours de revenir à l’essence même de l’évangile, à l’image des premiers groupes de croyants dont nous voyons les rassemblements dans les épitres de Paul : l’enseignement, le discipulat, la prière, la fraction du pain et les relations (Actes 2:42).
Alors quoi ? Sommes-nous condamnés à l’usure et au refroidissement face au temps qui passe ? La question peut sembler pessimiste. Après tout, et l’Histoire l’a aussi montré, des communautés peuvent vivre un temps de réveil quand elles entrent dans une saison de réforme et de repentance collectives.
Mais en partant du postulat humain que nous sommes vulnérables face à l’usure du temps, que se passerait-il si chaque église en avait conscience et développait une culture d’implantation pour “passer la flamme” ?
N’hésitez pas à partager cet article à un ami pasteur ou leader !
Si vous avez un ami anglophone, vous pouvez lui partager la version anglaise !
Et pour vous abonner à la newsletter et recevoir les prochains articles par mail :
🇫🇷 Jethro est un média bilingue qui a pour vocation d'équiper les pasteurs, leaders et les missionnaires pour les soutenir dans leur appel et leur identité. Abonnez-vous à la newsletter pour ne manquer aucun article.
🇬🇧 Jethro is a bilingual media dedicated to equipping pastors, leaders and missionaries to support them in their call and identity. Subscribe to our newsletter and you won't miss a single article.